Le vêtement pull de France
Le maître tricoteur
Le maître tricoteur est un artisan qui a acquis la maîtrise de sa spécialité et que son savoir-faire est devenu indispensable. Le maître tricoteur est un bonnetier, un métier qui consiste à confectionner le vêtement en laine (l’ancêtre du pull marin) depuis le Moyen-Âge.
Le bonnetier surveille, alimente et règle les métiers à tricoter. Les réglages varient en fonction du modèle à réaliser et du fil utilisé.
Les pièces de mailles tricotées, appelées panneaux, sont récupérées et contrôlées par les bonnetiers à la sortie des métiers.
L'artisan tricoteur et la qualité
1500 points de tricot sont réalisés en quelques centièmes de seconde : l’artisan s’assure que la maille est conforme à la qualité exigée. Si l’un des panneaux comporte un défaut, l’atelier de raccoutrage intervient en fin de tricotage.
Suivant la matière utilisée, la dimension, la complexité du modèle et le point employé, un panneau est tricoté entre 3 minutes et 1 h 30 pour un vêtement de qualité
Les couturières
L’art de la couture artisanale et manuelle est généralement exercé par des femmes. Les couturières assemblent et montent le vêtement breton, en utilisant des techniques de confection, comme :
Le recouvrement : type de piquage très élaboré qui consiste à réaliser un ourlet à l’extrémité des manches et en bas du corps du pull ;
Le surjet : une fois la maille coupée, le surjet emprisonne la lisière pour éviter le détricotage ;
Le piquage : la technique utilisée se rapproche de la machine à coudre familiale ;
La cuvette : il s’agit de l’assemblage des panneaux, réalisé avec une couture très fine et discrète;
Le remaillage : effectué maille par maille sur les aiguilles d’une couronne, le remaillage est une technique minutieuse qui permet de fixer le col à l’encolure et au corps du pull. Le col est rabattu sur la couronne et cousu par un point de chaînette pour obtenir un vêtement en laine de qualité.
Un vêtement de qualité
Le pull marin, pull breton, pull rayé, cardigan zippé Pull de France bénéficient du savoir-faire breton de différentes paires de mains. Pour sa conception, il est tricoté, coupé, assemblé, raccoutré et repassé par les artisans pour obtenir un vêtement breton de qualité
Les raccoutreuses
Le métier de raccoutreuse est rare et précieux. Il ne peut pas être mécanisé. La technique est presque similaire à la réparation des filets de pêche. Clin d’oeil, le pull marin laine vierge tenait chaud les pêcheurs des Terre Neuvas. Lorsque la pêche n’est pas bonne, les pêcheurs deviennent primeurs et commercialisent de l’ail et de l’oignon. L’histoire raconte que le terme « chandail » qui désigne le pull marin serait né de ces pêcheurs devenus « marchands d’ail ».
Les raccoutreuses, munies de petits crochets et de loupes éclairantes, éliminent les imperfections du vêtement en laine. Lorsqu’un défaut est repérer dans le vêtement, elles doivent détricoter puis retricoter la zone concernée.
Elles réparent les mailles coulées, les fils tirés, les surplus de laine et procèdent à l’épincetage, l’élimination des fibres étrangères, des pailles minuscules, qui proviennent de la laine des moutons.
Les raccoutreuses sont également les seules à effectuer des finitions sur le corps d’un panneau que la mécanique ne peut effectuer. Elles interviennent après le tricotage et avant la confection pour la conception d'un vêtement de qualité